L’implication des pères dans l’éducation


A quelques jours de la fête des pères, je souhaite aborder dans cet article l’importance de l’implication des pères dans l’éducation de leurs enfants.

On pourrait se dire aujourd’hui en 2017, qu’un enfant qui vient au monde avec un père et une mère a autant besoin de l’un comme de l’autre; Cependant même si c’est la mère qui porte son bébé et vit l’expérience de l’accouchement, une fois que le bébé vient au monde l’éducation et le soin de l’enfant concernent bien les deux parents qui sont complémentaires au quotidien.

La place du papa au quotidien

Malheureusement on entend encore trop souvent parler par exemple de l’heure des mamans dans les écoles, quand c’est l’heure de sortie des classes et dans les publicités les pères qui naturellement vont chercher leur bambin après l’école se font passer pour des héros ce qui est complètement injuste pour ces derniers !

Depuis les années 70 un nouveau terme « les nouveaux pères » a fait son apparition dans le  vocabulaire de notre société. Entendez par là, des hommes qui  refusent de passer à côté de leur implication dans la vie de leur progéniture, ce qui paraît tout à fait normal même si on sait qu’il y a de cela 50 ans des rôles bien distincts était « assignés » aux parents. La société évolue et tant mieux pour nos enfants puisque des études sérieuses révélèes par le magazine, The Atlantic explique que nos mômes sont plus heureux, en meilleure santé et ont de meilleurs résultats scolaires lorsque leur pères s’impliquent dans leur éducation. Ces études ont été réalisées en 2000 par le département de la santé de l’éducationnel des services sociaux Américains.

Pour parler avec des chiffres… « les enfants dont les pères sont impliqués ont 44% de chances de plus de passer dans la classe supérieure et 33% de moins de redoubler »

Déficit de modèles masculins

Lorsqu’on parle des pères on pense tout de suite à leur influence plus marquée chez leurs garçons, puisque ces derniers les prennent comme des modèles d’identification assez tôt. Et quand il s’agit de questionner le fort taux d’échec des garçons à l’école, on réalise que les pères vont pouvoir y remédier d’une manière plus efficace que l’école puisque durant toute leur scolarité ces élèves vont rencontrer plus de femmes que d’hommes (80% dans le primaire et 57% dans le secondaire).

On remarque bien, avec ces chiffres que les hommes ne sont pas si souvent présents dans le quotidien des garçons ce qui explique l’urgence de l’implication des papas  à la maison pour compenser cette « carence » et arrêter l’hémorragie de l’échec de nos garçons.

Dès le CP, les garçons sont deux fois plus en difficulté scolaire que les filles ; au lycée, les filles sont 55% pour 42 % des garçons ; et les garçons sortent majoritairement sans diplôme par rapport aux filles.

Que peuvent faire les pères ?

Concrètement, les papas en prenant leur place dans l’éducation de leur progéniture permettent un certain rééquilibrage de la situation, en participant davantage par exemple aux sorties scolaires, aux rendez vous chez le médecin et à l’aide aux devoirs.

Au Quebec une expérimentation a pris place pour impliquer les pères dans le développement du goût de la lecture chez les garçons parce que dès la maternelle, des recherches ont montré que les filles se dirigent plus naturellement vers les livres que leurs copains. Pour inverser cette tendance souvent observée, les pères ont été vivement incités à lire devant et avec leur fils, ce qui constitue une stratégie gagnante, puisqu’ils ont une contribution significative à apporter à l’éducation de leur rejeton.

Les pères pourraient aussi par exemple s’impliquer davantage à l’heure de la lecture du coucher ou tout simplement aussi souvent que possible les accompagner à la bibliothèque du quartier, afin de permettre à au petit garçon de réaliser que la lecture est aussi une activité masculine.

Donner l’exemple est un excellent moyen d’influencer les garçons et les filles d’ailleurs.

Ce que j’ai mis en place chez moi par exemple quand j’ai fait l’école à la maison c’est que le mercredi, c’est mon mari qui fait l’école à notre fils pour lui transmettre sa passion du codage informatique et pareil pour le temps de lecture le soir, les enfants ont le bonheur de profiter de sa présence.

Pour finir cet article, je veux encourager les mères à faire comprendre aux pères avec beaucoup de bienveillance, l’importance de leur implication dans la vie de leur progéniture, pour que l’éducation soit une fois pour toute une affaire des deux parents pour le bonheur des enfants.

Encore une fois, une Excellente Fête des Pères à nos héros 🙂

Passionnément Montessori.