Montessori, la pédagogie sans frontières.


Depuis quelques jours en vacances pour 3 semaines au Togo, un petit pays de l’Afrique de l’ouest où j’ai eu le bonheur de voir le jour il y a 31 ans, j’ai eu la grande joie de tester le matériel pédagogique au contact des enfants qui n’en ont jamais entendu parlé et complètement loin des milieux favorisés dans lesquels on trouve des écoles non subventionnées, estampillées Montessori.

Tout a commencé, quand la veille de mon départ, je me suis dit que ce serait peut être bien de partager ma passion avec les enfants d’un autre continent avec le matériel Montessori et observer leurs premières réactions à son contact.

 

 

 

Quand on sait que l’indémodable pédagogie scientifique regroupe aujourd’hui plus de 22000 écoles dans le monde entier et que Maria Montessori elle même a vécu dans plusieurs pays (Italie, Espagne, Inde, Pays Bas…), on comprend que les enfants du monde entier ont les mêmes lois d’apprentissages et la même soif d’apprendre dans un environnement riche et préparé.

La célèbre pédagogue a eu donc largement l’occasion d’observer des enfants de différentes cultures et a pu réaliser que peu importe leur pays de résidence, tous les enfants du monde entier ont cette même envie d’apprendre et de comprendre le monde dans lequel ils vivent.

J’ai donc donné rendez-vous à mes neo montessoriens à 17h dans le garage des mes parents qui a été réaménagé pour l’occasion. Je m’attendais à voir moins de 5 enfants répondre à l’invitation et qu’elle ne fut ma surprise quand j’ai vu arriver 12 enfants enthousiastes de 3 à 11 ans. Nous avons alors commencé les ateliers avec comme seuls matériels du poinçonnage, du mandala à colorier, le cube du trinôme pour les plus grands et aussi quelques livres. Tout comme à Bordeaux, les parents étaient surpris de voir leurs enfants travailler dans le calme et la bonne humeur.

J’ai passé tellement un agréable moment pédagogique avec ces enfants qui n’avaient pas du tout l’habitude de ce format d’apprentissage (avec des âges mélangés) mais ont tout de suite voulu s’accaparer du peu de matériel que j’avais ramené dans mes valises. A la fin des ateliers, j’avais prévu un temps de convivialité autour d’un goûté et à ma grande surprise au bout de presque 1h 30 de travail, certains enfants voulaient toujours continuer leur activité sans se laisser distraire par leurs petits copains qui se restauraient eux déjà.

Ils avaient juste envie d’aller au bout de leur activité sans tenir compte du temps qui passait, tellement absorbés par leurs occupations. Mon bonheur à moi a été tout simplement de les voir aussi concentrés, émerveillés et appliqués dans leur travail et mon seul regret fut de ne pas avoir prévu plus de matériel.

Il faut savoir qu’il n’existe aucune Structure Montessori au Togo ni dans toute l’Afrique de l’ouest d’ailleurs à part un orphelinat qui met en place quelques ateliers pour les enfants. Sylvie Desclaibes directrice d’une école Montessori depuis plus de 20 ans en parle d’ailleurs dans cet article : Episode 2 ! Nouvelles du Togo ! quand son fils était parti l’année dernière pour offrir du matériel Montessori.

C’est juste excellent de réaliser que tous les enfants, peu importent leur classe sociale ont la même appétence aux savoirs, et le même potentiel qui ne demandent qu’à être développés avec l’aide des adultes. Mon rêve est d’arriver à former des adultes et des parents sur place (et dans d’autres pays où cette pédagogie n’est pas connue) pour ouvrir des ateliers où les enfants pourront venir cultiver le plaisir d’apprendre.

 


Une réaction au sujet de « Montessori, la pédagogie sans frontières. »

  1. towo

    Bonjour, nous avons ouvert une école alternative dans un village du Sénégal et nous recherchons des stagiaires éducateurs. Des pistes? Merci. Cordialement

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