Ce que j’ai aimé dans le film « le maître et l’enfant », je vous dis tout !


Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis la rentrée les média ne parlent que de la pédagogie Montessori. Après le Que sais je de l ‘éducatrice Charlotte Poussin sorti en début du mois, voilà le premier film sur le quotidien d’une classe qui respecte les principes exigeants et bienveillants de l’éducation Montessori.

J’étais Jeudi dernier donc aux premières loges, pour m’émerveiller sur grand écran, de la capacité du petit enfant qui dans un environnement riche et préparé avec un éducateur discret, révèle le meilleur de lui même et tord ainsi  le coup aux préjugés de l’adulte.

Le film commence par une vidéo familiale du réalisateur qui parle en voix off, du questionnement qui a pris place dans sa vie dès qu’il est devenu papa en 2010. On voyait à l’écran sa petite fille de 6 mois qui part à 4 pattes à la conquête du monde. Alexandre Mourot réalise ensuite que plus il se mettait en retrait, plus sa fille osait aller vers ce qui peut sembler aux yeux des adultes « dangereux » comme quand elle décide d’escalader une échelle. Il explique qu’à ce moment là son entourage l’a pris pour un fou ! il s’est mis alors à lire sur le thème de  l’ éducation et est tombé sur les livres de Maria Montessori qui ont confirmé ses intuitions premières.

On observe ensuite au tout début du documentaire proprement dit, une classe d’une trentaine d’élèves de 3 à 6 ans qui est complètement autonome. Pendant au moins dix longues minutes, chaque élève vaquait de façon autonome ou avec l’aide d’un autre camarade à son activité. On se demandait juste comment c’est possible d’observer cette auto discipline, coopération, et application de la part d’enfants aussi jeunes.

Les scènes qui m’ont le plus marquée.

  • Une petite fille de 5 ans qui aide son plus jeune camarade de 3 ans à tracer les lettres rugueuses et quand ce dernier ne s’applique pas, elle lui dit simplement et fermement ‘tu n’es pas prêt pour ce travail »
  • L’éducateur arrive souvent à se mettre complètement à  l’écart pour observer sa classe pendant que les enfants travaillent en autonomie. C’est ainsi d’ailleurs qu’il remarque les périodes sensibles des uns et des autres pour leur proposer les activités adaptées à leurs besoins.
  • Dans la classe, les enfants ont accès librement à la table à repasser avec un vrai fer pour faire des activités de vie pratique avec la bénédiction de l’éducateur, ce qui de l’extérieur peut déstabiliser tout adulte normalement constitué comme moi 🙂

  • Ce que j’ai bien aimé c’est la liberté qu’ont les enfants de travailler ou de se reposer, une petite fille de 3 ans par exemple le jour de la rentrée a passé toute sa matinée devant la fenêtre pour « digérer » la séparation avec ses parents. La voix off d’Annie Duperey expliquait alors l’importance du respect du rythme de chaque enfant à partir d’un texte de Maria Montessori.
  • Ce qui était extraordinaire dans ce film, c’est de voir l‘humilité de l’éducateur Christian Maréchal, qui à un moment donné demande à un enfant s’il veut qu’on lui présente une activité? Et ce dernier de lui répondre simplement « non » avec le sourire, sans que l’adulte ne cherche en aucun cas à le convaincre.

Ce film d’une heure 30′ montre avec tellement de justesse, le quotidien d’une classe Montessori de 3/6 ans. On se laisse tellement absorber, par les moments de vie et d’apprentissages et on ressort de là en se disant c’est possible de voir des enfants heureux d’apprendre et épanouis 🙂

Critique faite au film

Le réalisateur a tourné son film dans une classe privée Catholique sous contrat avec l’éducation Nationale ce qui a fait dire dans les media, que les enfants sont de milieu social favorisé, ce qui ne reflète pas la réalité d’une classe dans le publique.

Ce à quoi Alexandre Mourot a rétorqué, que même s’il n’y a pas une très grande mixité sociale, ce qu’il voulait montrer avant tout c’est la possibilité d’appliquer les principes de la pédagogie montessori encore aujourd’hui.

Alors si  certain(e)s d’entres vous ne l’ont pas encore vu, je vous encourage vivement à vous offrir une soirée ciné durant les jours à venir pour vous « régaler » devant cet chez d’oeuvre du réalisateur Alexandre Mourot.

Pour ceux  et celles qui, comme moi ont eu la chance de le voir, n’hésitez pas à me laisser un commentaire sur ce que vous avez le plus apprécié : une image, activité, un attitude qui vous a interpellé (e) ….